dimanche 2 février 2014
Déménagement
L'aventure se poursuit sur http://rencontre-ancetres.fr/. Vous pourrez y lire la suite des articles sur la Grande Guerre et bien d'autres choses encore :
mardi 5 novembre 2013
Morts pour la France 14/18 : les hommes de Sury-en-Vaux et Verdigny [1]
Pour ce mois de novembre, j'aurai pu partager les quelques photos de mes aïeux ayant participé à la Première Guerre Mondiale (j'en connais au moins trois), sauf que je n'aurai publié que des photos et rien eut d'autre à raconter. Je n'ai en effet en ma possession qu'un seul livret militaire : voilà de quoi travailler pour les années à venir !
Pour le thème de ce mois, je vais donc vous parler des soldats morts pour la France de Sury-en-Vaux et Verdigny : je suis originaire de ces villages, ceci explique cela. Pour ce premier article, je vais vous présenter ces hommes ; pour les prochains billets je détaillera la vie de certains d'entre eux.
J'ai recueilli les noms des soldats morts pour la France sur les monuments aux morts des deux villages. Un site répertorie (entre autre) les monuments aux morts du Cher : Monuments du Cher 1914-1918.
Je suis ensuite allée sur le site du ministère de la défense SGA / Mémoire des hommes pour accéder aux fiches de ces soldats. J'ai ainsi pu compiler les données des fiches.
De jeunes hommes ...
L'âge au décès de ces hommes s'échelonne de dix neuf à trente sept ans. Une génération sacrifiée...
Pierre Gabriel BARON est né le le 31 octobre 1898 à Sury-en-Vaux et mort le 2 octobre 1918 à Orfeuil dans les Ardennes. Il faisait partie du 21ème Bataillon de Chasseurs à Pied.
Louis REZZARD est né le 6 mars 1877 à Sury-en-Vaux et est décédé à l'hôpital mixte de Cormery, de suites de blessures de guerre le 27 novembre 1914.
Leurs affectations
Pour le recrutement, les hommes de Sury-en-Vaux et Verdigny devaient passer la Loire et ainsi changer de département et de région ! Le recrutement avait lieu à Cosne-sur-Loire (Nièvre).
Sur nos cinquante-sept hommes :
Quanrante deux faisaient partie de Régiments d'Infanterie
Quatre de Régiments d'Artillerie
Deux de Régiments d'Artillerie Lourde
Trois étaient affectés à un bataillon de chasseurs à pied
Un dans un Régiment de Cuirassiers
Deux chez les Zouaves
Un dans un bataillon mixte Zouaves et Tirailleurs
Enfin, l'un d'entre eux était infirmier militaire
Caserne Binot à Cosne-sur-Loire, 85ème RI de ligne, année 1915 source
Au niveau des grades, la quasi majorité d'entre eux étaient des soldats de deuxième classe. Mais figuraient aussi deux canonniers, un brigadier, un caporal, un caporal tambour, un lieutenant, un maréchal des logis ainsi qu'un sergent.
Les causes de décès
Les soldats ont été le plus souvent tués à l'ennemi ou de leurs blessures. Il est précisé que Henri Gaston JOSSERAND a été tué à l'ennemi par éclats d'obus à Rouvel, dans la Somme.
Deux hommes sont également morts en captitivité. Henri Justin GODON est décédé d'une pneumonie au camp Klein Wittenberg en Allemagne.
D'autres sont morts de maladie à l'hopital ou en ambulance, le plus souvent de maladies respiratoires : tuberculose, pneumonies.
La carte des lieux de décès
Et enfin, voici la cartographie des lieux de décès représentés par de petites étoiles.
Les prochaines semaines mes articles seront basés sur les découvertes faites en lisant ces fiches.
jeudi 31 octobre 2013
Les sorciers du Carroi de Marlou. Un procès de sorcellerie en Berry.
Dans l'Berry on n'a pas de pétrole, mais on a des sorciers.
Pour
ceux qui ne le sauraient pas, le Berry est une terre de sorciers,
birettes [1] et autres meneurs de loups. Le musée de la sorcellerie est d'ailleurs
l'un des lieux les plus visités du département du Cher.
Concernant la sorcellerie, une affaire en particulier est célèbre dans le Sancerrois, celle du "Carroi de Marlou" [2] situé au-dessus du village de Bué.
Habituellement
les pièces des procès en sorcellerie n'étaient pas conservées ... mais
celles de cette affaire l'ont été ! Et ont été publiées sous forme d'un
ouvrage il y a quelques années [3]. Le
dossier reproduit les
dépositions, interrogatoires, confrontations, et les témoignages sur les possessions, le sabbat ...
L'affaire du carroir de Marloup
Je
ne vais pas reprendre ici toute l'histoire racontée dans le procès,
mais la description de quelques protagonistes et des principaux faits.
Celui
par qui l'affaire arrive à partir de l'automne 1582 est Bernard GIRAULT
(homonyme de mon beau-père). Un sorcier, Jehan TABOURDET, l'aurait
possédé en faisant venir à lui par l'intermédiaire de son cousin, une
petite bête noire (une sorte de taupe sans pied ni poils et de la
grosseur d'un sabot) qui lui demande de renoncer à Dieu. Différentes
séances d'exorcisme auront lieu, puis un procès à partir du 21 décembre.
Celui-ci s'appuiera sur les dires du jeune homme, de voisins des
prétendus sorciers et des dépositions des accusés. Pas moins de cent soixante personnes seront citées ou interviendront directement dans le procès. Le tout sur fond d'ensorcellement d'enfants ou d'animaux, de maladies.
Revenons un peu à nos sorciers.
Jehan
TABOURDET, dit des Berthilles aurait rencontré le diable à de multiples
reprises et assisté au sabbat. Un soir en revenant de Neuilly en Sancerre, au Bec
d'Assiette, il rencontre un homme habillé de noir qui le tente ; ce n'est autre que le diable. Cinq ans
plus tard celui-ci revient frapper à sa porte, et l'emmène au Carroi de
Marloup où se tient le sabbat avec cinq ou six personnes, mais il n'y
prendra pas part. Il rencontrera ensuite à de multiples reprises le
diable et ira au moins une fois par an au sabbat.
Le Bec d'Assiette de nos jours. Source : google streetview
Un autre protagoniste est CAHOUET, connu comme sorcier et meneur de loup. Un certain Loys FROU racontera
qu'après avoir refusé de rester souper chez lui, il fut contraint d'y
retourner à cause de mille loups lui barrant la route. Durant le procès il niera tout ce qui lui est reproché.
Le
diable apparaît sous différentes formes :
souvent sous forme d'un cavalier noir, ou bien un chat noir, un cheval noir.
Le
fameux sabbat y est décrit : on danse à l'envers, il y a des chandelles
noires, on adore le derrière du diable sous la form d'un homme en
noir. Il s'y passe des choses non racontables ici entre sorciers et
sorcières, voire avec le diable. Souvent à la fin, le diable donne des
poudres aux participants, qui auraient la particularité de faire
mourrir.
Le croisement du carroir de Marloup de nos jours. Source : google streetview
Extrait de l'interrogatoire de Joachim GIRAULT, dit le bossu de la Brosse
[…] Fut lors porté au sabat au carroy de Marlou où il adora le diable en forme d’homme noir, luy baisa le derrière comme les autres qui y estroient, dansa avec eulx, et apres la danse le diable leur maistre, qui se disoict avoir nom Chevau, eut accointance charnelle avec la femme de François Macé de Chavernolet, et chascung d’eulx après lui [...]
A l'issue du procès, cinq hommes seront
pendus et étranglés puis leur cadavre brûlé. Une sorcière présumée est retrouvée pendue en prison, son corps sera brûlé. Exécuté au carroi de
marloup, TABOURDET se rétractera.
Sur l'ouvrage
Il
ne se contente pas de retranscrire les pièces du procès. Chronologie,
cartes, lexiques, liste des noms de personnes et des lieux qui
permettent de s'y retrouver plus facilement au milieu de tous ces personnages. A la suite du texte, se trouvent différents études sur l'histoire locale, le
procès, les stratégies de l'accusation ou encore les sorciers d'hier et
d'aujourd'hui.
[1] Sorte de spectre en chemise
[2] Carrefour des mauvais loups
[2] Les sorciers du Carroi de Marlou. Un procès de sorcellerie en Berry, 1582-1583. Nicole Jacques-Chaquin et Maxime Préaud. Editeur : Jérôme Millon, novembre 1998. Collection Atopia. 511 pages.
jeudi 17 octobre 2013
Jean BEAUNEZ le voyageur en cent mots
Un défi un peu plus compliqué cette fois, à savoir conter la vie d'un ancêtre ... en cent mots. Pour ma participation à ce nouveau challenge de Sophie Boudarel, j'ai choisi Jean BEAUNEZ mon premier ancêtre morvandiau.
Jean BEAUNEZ voit le jour en 1789 dans le Morvan, un lieu vallonné et de bocage. Il grandit dans une fratrie de huit frères et sœurs. Personne ne saura jamais quelle mouche les a piqués, mais il est parti avec son oncle Gaspard s’installer à plus de cent kilomètres de là.Il se mariera trois fois à Herry, dans le Berry, et de ces unions naîtrons douze enfants. Pour son dernier mariage, il est âgé de quarante neuf ans, et son épouse est de trente ans sa cadette. Il vivra ses derniers jours comme manœuvre au Chêne, dans la plaine.
Agrandir le plan
Au loin, le hameau des "Beaunés" à Préporché (58)
dimanche 13 octobre 2013
Contrats de mariage : mon prochain gros chantier
Je n'ai pour le moment utilisé que les actes d’État Civil pour avancer dans ma généalogie. J'ai assez peu exploité la carrière militaire de mes ancêtres (c'est prévu), ni les actes notariés
Depuis quelques temps, il me démange d'aller regarder ce qui se passe du côté des contrats de mariage en espérant en tirer quelques enseignements sur mes ancêtres. L'éloignement géographique avec le berceau de mes ancêtres ne m'aide pas !
J'ai néanmoins commencé à y travailler :
- J'ai recensé entre 1850 et 1900 les contrats de mariage qui ont été rédigés. Pour cela j'ai tout simplement repris les actes de mariage de mes couples et regardé les informations : si un contrat a été rédigé, j'ai noté le nom du notaire, le lieu et la date.
- J'ai ensuite vérifié si le notaire en question a bien déposé les documents aux archives. Le cercle généalogique du Haut-Berry a mis en ligne la liste par lieu, avec les noms et prénoms du notaire ainsi que la période concernée.
Me voici avec une liste épurée, prête à me rendre aux archives !
Voici à quoi ressemble cette fameuse liste
Au final je me retrouve avec dix neufs unions. Pour six d'entre elles, il n'y a pas eut de contrat de mariage. Cela concerne particulièrement ma branche maternelle ; je fais l'hypothèse qu'il possédaient moins de terres.
Sur les treize unions restantes, ce ne sont que sept actes qui sont a priori disponibles. Cela représente un tiers des unions où je peux espérer en apprendre plus sur les futurs époux.
Il me semble que cela va bien m'occuper de les rechercher, et j'espère également trouver d'autres actes concernant la vie de mes ancêtres dans les liasses !
jeudi 10 octobre 2013
Patrimoine du Sancerrois [site internet]
Je viens ici faire la publicité d'une initiative du conseil général du Cher à saluer chaudement, le site intitulé Le patrimoine du Canton de Sancerre.
Le service de l'Inventaire du patrimoine a mené une étude dans le canton de Sancerre en 2000, et un site a été créé en reprenant les informations sur la cartographie et bien entendu le patrimoine architectural et mobilier.
Le site comprend :
- Une présentation générale, avec notamment la méthodologie utilisée : comment ont été repérés, puis sélectionnés les monuments ?
- Une présentation du canton : géographique, historique, bien entendu une page sur le célèbre vignoble ainsi qu'une bibliographie des ouvrages et sources utilisées.
- Un accès par commune :
* Avec une présentation géographique et historique. Il comprend de nombreuses cartes, dont une que j'affectionne particulièrement sur l'implantation des habitats y compris disparus. Une aubaine pour repérer les lieux-dits dans les actes.
* Une analyse générale de l'habitat.
* Un accès aux habitats repérés avec un accès cartographique, topographique ou thématique.
Exemple de maison de vigneron à Verdigny sur google maps.
Un bon moyen d'approcher la vie de nos ancêtres dans le canton !
jeudi 3 octobre 2013
Une photo et des regrets
Voici une photo découverte il y a deux ans : celle du mariage de mes arrière-grands-parents. Je l'ai regardée avec émotion, notamment parce que j'ai pu y voir pour la première fois leurs parents, qui n'étaient pour le moi que des noms et des prénoms.
J'avais pris plusieurs jours pour scanner des photos de mon grand-père, nous nous étions installés dans son bureau et en avons beaucoup trié. Sur celle-ci, mon grand-père m'a nommé presque toutes les personnes présentes, j'ai scanné la photo ... mais pris aucune note !
Ah le fameux carnet de notes à toujours avoir sur soi... Mon grand-père est malheureusement parti, et avec lui un grand nombre de ces souvenirs. Alors avant de tout oublier, voici ce dont je me souviens (c'est tellement peu que j'en ai mal au cœur de l'écrire).
La photo d'origine
Les quelques personnes dont je me souviens
Le mariage a eut lieu le 8 janvier 1926 à Sury-en-Vaux (18).
Les époux avaient 22 ans, je trouve qu'ils en font plus !
A vos photos pour le généathème d'octobre !
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